Édito
Esse quam vider
A l’instigation de Himmler, chez tout puissant de la SS, les nazis ont adopté entre autres devises, celle qui devait déterminer leur état d’esprit : « être plutôt que paraître ». Cette maxime qui a traversé les âges de la Rome antique au XXe siècle, se voulait la devise quasi officielle du IIIe Reich. Finalement, c’est tout le contraire qui se produisit. C’est à grand renfort de théories politiques et raciales, d’endoctrinement, d’intoxication et d’artifices que les serviteurs du national-socialisme ont vainement tenté d’être plutôt que de paraître. Ils se voulaient les nouveaux chevaliers d’un ordre millénaire et les nouveaux conquérants d’une « foi » nouvelle guidée par la seule swastika. Mais à force de tout subordonner au paraître et à la manipulation, le national-socialisme n’a rien créé de pérenne et s’est retrouvé vide de tout contenu. En fait, il fut victime du funeste génie de sa propagande qui l’a précipité au fond de l’abîme.
Bonne lecture.
Boris Laurent
Avril – mai 2007.
